Jean Cocteau

Aimer, c’est d’être aimé. C’est remplir une existence d’inquiétude. Hélas !

Faire son salut à Paris est impossible ; l’âme est trop distraite.

L’éclectisme, c’est la mort de l’amour et de l’injustice.

Les dieux existent : c’est le diable.

Le diable est pur parce qu’il ne peut faire que le mal.

Faire l’amitié est une occupation mille fois plus épuisante que faire l’amour.

Malheurs d’amour doivent être remplacés par les bonheurs d’écriture.

La vie est trop grave, trop mystérieuse, trop courte, pour admettre les malentendus.

Jouer cœur est simple ; il faut en avoir, voilà tout.

La sagesse est d’être fou lorsque les circonstances en valent la peine.

Une jolie femme brille davantage au milieu de jolies femmes que de laides.

Aimer et être aimé, voilà l’idéal ; pourvu qu’il s’agisse de la même personne.

L’amitié est un amour qui se cache.

Le bonheur d’un ami nous enchante, il nous ajoute, il n’ôte rien ; si l’amitié s’en offense, elle n’est pas.

L’amitié est un spasme tranquille, sans avarice.

Il n’y a pas de précurseurs, il n’existe que des retardataires.

L’amitié même engendre la discorde.

L’âge seul nous renseigne.

Je suis né pour partager l’amour, et non la haine.

Le critique compare toujours ; l’incomparable lui échappe.

Je savais mieux faire l’amitié que l’amour.

Souvent l’audace et la fierté sont du côté du coupable, la honte du côté de l’innocent.

Trop de progrès rendent la route facile et font l’âme paresseuse.

Il est un temps de se moquer, et un temps qu’on puisse se moquer de vous.