Francis Blanche

Ce qui me révolte : l’égoïsme. Chez les autres. Pas chez moi. Et le céleri. Chez moi. Pas chez les autres.

Plus je connais les hommes, plus j’aime les femmes.

Qui aime bien ses lunettes ménage sa monture.

Je peux me défendre contre la méchanceté ; je ne peux pas me défendre contre la gentillesse.

Vous faites accorder vos pianos ? Faites donc accorder vos participes !

Oui, les cours d’art dramatique sont utiles… Pour les professeurs.

Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirais qui tu hais.

Je n’ai pas de devise. On m’accuserait d’en trafiquer.

Qui donne aux pauvres prête à rire.

Mieux vaut être riche et bien portant que pauvre et malade.

En vous laissant le libre choix de vos opinions, je n’admettrai jamais qu’elles s’opposent aux miennes !

L’injustice humaine se manifeste chaque jour, sur tous les plans. Je la trouve beaucoup plus scandaleuse que l’injustice du destin, qui quand elle s’y met, est de taille.

Il faut, de temps en temps, se conduire comme des enfants : ça n’empêche pas de vieillir.

Je ne suis pas raciste, la preuve : je n’hésite pas à écrire noir sur blanc mes pensées.

La vie n’est qu’un verbe. Encore convient-il de le conjuguer opportunément.

Ne faites pas à autrui ce que vous pouvez faire le jour même.

Si Christophe Colomb n’avait rien découvert, Kennedy serait toujours vivant.

Le gruyère râpé tient dans ses fils toute l’harmonie universelle. Un monde sans gruyère serait un bien triste monde.

Pourquoi payer pour souffrir ? Ayez donc mal à l’œil !

Les après-guerre sont faites pour enterrer les morts et trouver quelques belles phrases.

L’élégance ? Oui, ça me vient, avec l’âge. Plus on a de plis sur le front, moins on veut en avoir à son col.

L’asperge est le poireau du riche.

Quand la science rend service aux uns. ça retombe toujours sur le nez des autres.

Il ne suffit pas d’être inutile. Encore faut-il être odieux.