François de Malherbe

La bonne cause est toujours la plus forte.

La femme est une mer aux naufrages fatales; rien ne peut aplanir son humeur inégale.

L’orgueil ne connaît point de lois.

Que d’épines, Amour, accompagnent tes roses !

Il y a des gens au monde qui aimeraient mieux perdre une dizaine d’amis qu’un bon mot.

La mort a des rigueurs à nulle autre pareilles : On a beau la prier; La cruelle qu’elle est, se bouche les oreilles; Et nous laisse crier.

Le vivre et le vieillir sont choses si conjointes, que l’imagination même a de la peine à les séparer.

Je suis vaincu du temps; je cède à ses outrages.

Et les fruits passeront la promesse des fleurs.

Tout le plaisir des jours est en leurs matinées.

Je défendrai jusqu’à la mort la pureté de la langue française.

Arrière, vaines chimères; Soupçons de choses amères; Éloignez-vous de nos cœurs

La nuit est déjà proche à qui passe midi.

Un bon poète n’est pas plus utile à l’État qu’un bon joueur de quilles.

Vous m’étiez un trésor plus cher que la vie; Mais puisque votre amour ne se peut acquérir; Comme j’en perds l’espoir, j’en veux perdre l’envie.

Il n’y a que deux belles choses au monde, les femmes et les roses, et que deux bons morceaux : les femmes et les melons.

Je ne trouve la paix qu’à me faire la guerre.

Ta fille était du monde où les plus belles choses ont le pire destin; Et rose, elle a vécu ce que vivent les roses, l’espace d’un matin.

C’est Dieu qui nous fait vivre. C’est Dieu qu’il faut aimer.