Oscar Wilde

Elle avait des lèvres, pareilles à des cerises, si savoureuses qu’on éprouvait le désir d’y goûter.

Un homme réussit, non par la foi, mais par l’incroyance.

Le vrai sot, celui que les Dieux bafouent ou molestent, est celui qui ne se connaît pas soi-même.

Dans l’âme de quelqu’un qui est ignorant, il y a toujours place pour une grande idée.

La pitié n’est pas l’amour, la compassion n’a rien de commun avec la violence du plaisir.

La gratitude est un insupportable fardeau pour la nature humaine.

Il n’est personne, aujourd’hui, de vraiment cultivé, pour parler de la beauté d’un coucher de soleil.

Là où l’homme cultivé saisit un effet, l’homme d’esprit inculte attrape un rhume.

Le véritable amour n’est qu’un joujou de femme ; elle n’ont jamais connu la douleur d’un amant.

L’amour, cette noble folie, dont la puissance peut tuer l’âme de ses remèdes emmiellés !

Un traitement inhumain infligé à un enfant, est toujours chose inhumaine, quel qu’en soit l’auteur.

La terreur d’un enfant en prison est absolument sans bornes.

La cruauté ordinaire n’est autre chose que de la stupidité.

De nos jours, on ne comprend pas ce que c’est que la cruauté.

Chaque prison a parmi ses clients des faibles d’esprit qui reviennent sans cesse.

L’énergie de la vie est simplement le désir de l’expression.

On ne voit quelque chose que si l’on en voit la beauté.

La véritable école d’art n’est pas la vie mais l’art lui-même.

Le médecin se bat pour une théorie ; l’homme lutte pour sa vie.

Ce ne sont pas les prisonniers qui ont besoin de réforme ; ce sont les prisons.

La souffrance, et la souffrance en commun, donne de la bonté aux hommes.

La vie est trop courte pour supporter le fardeau des erreurs d’autrui.

Le scepticisme est le commencement de la Foi.

Dans ses marchés avec les hommes, la Destinée ne ferme jamais ses comptes.