Victor Hugo

L’orgueil est en nous comme la forteresse du mal.

Réfléchis longuement avant de te faire applaudir par tes ennemis.

La dernière raison des rois, le boulet. La dernière raison des peuples, le pavé.

L’amour, panique de la raison, Se communique par le frisson.

Ce siècle est à la barre et je suis son témoin.

Le plus grand ennui c’est d’exister sans vivre.

Qui donne au pauvre prête à Dieu.

Qu’est-ce que la mort à tout prendre ? Un mauvais moment, un péage, le passage de peu de chose à rien.

Mûrir, mourir ; c’est presque le même mot.

Le sang se lave avec des larmes et non avec du sang.

La suggestion consiste à faire dans l’esprit des autres une petite incision où l’on met une idée à soi.

Il y a des gens qui ont une bibliothèque comme les eunuques ont un harem.

Le peuple ? Un âne qui se cabre.

Pouvoir, vouloir, savoir, trois mots qui mènent le monde.

Si vous ne sentez pas que la chose donnée par vous vous manque, vous n’avez rien donné. On ne donne que ce dont on se prive.

Cambronne à Waterloo a enterré le premier empire dans un mot où est né le second.

Les vrais grands écrivains sont ceux dont la pensée occupe tous les recoins de leur style.

Être contesté, c’est être constaté.

Quand on n’est pas intelligible, c’est qu’on n’est pas intelligent.

Il vient une heure où protester ne suffit plus ; après la philosophie, il faut l’action ; la vive force achève ce que l’idée à ébauché.

La raison, c’est l’intelligence en exercice ; l’imagination c’est l’intelligence en érection.

La popularité ? C’est la gloire en gros sous.

La liberté d’aimer n’est pas moins sacrée que la liberté de penser. Ce qu’on appelle aujourd’hui l’adultère est identique à ce que l’on appelait autrefois l’hérésie.

La femme a ce génie particulier qui lui offre de comprendre l’homme mieux que l’homme ne se comprend.