Vouloir

Pouvoir, vouloir, savoir, trois mots qui mènent le monde.

Vouloir tard, ce n’est pas vouloir.

Les mœurs et les manières sont des usages que les lois n’ont point établis ou n’ont pas pu ou n’ont pas voulu établir.

Si on ne voulait être qu’heureux, cela serait bientôt fait. Mais on veut être plus heureux que les autres, et cela est presque toujours difficile parce que nous croyons les autres plus heureux qu’ils ne sont.

Je me sens fait moitié d’où je viens, moitié d’où je veux aller.

La gloire. Les petits la veulent bavarde ; les grands l’acceptent muette.

Ne pas vouloir tout aimer et savoir aimer vraiment ce qu’on aime : Cela, qui paraît facile, ne s’obtient de soi que par force.

Malheureusement dans le monde, comme dans le monde politique, les victimes sont si lâches qu’on ne peut pas en vouloir bien longtemps aux bourreaux.

Le seul somnifère efficace et bénéfique est la sérénité qu’il s’agit de vouloir atteindre.

Vouloir appliquer le mot trop à Dieu, c’est déjà blasphémer.

Ce que je veux, c’est me fuir moi-même.

Qu’est-ce que le bourgeois ? C’est un cochon qui voudrait mourir de vieillesse.

Il faut écouter ceux qui parlent, si on veut en être écouté.

On veut haïr et on veut aimer, amis on aime encore quand on hait, et on hait encore quand on aime.

On ne veut point perdre la vie, et on veut acquérir de la gloire.

En un mot, vous nous accusez de vouloir abolir votre propriété à vous. En vérité, c’est bien là notre intention.

La liberté, ce n’est pas de pouvoir ce que l’on veut, mais de vouloir ce que l’on peut.

Il faut affirmer si nous voulons comprendre, et nous donner si nous voulons sentir.

L’amour, c’est un sport. Surtout s’il y en a un des deux qui veut pas.

Il y a peut-être de notre faute quand nous détestons notre femme, sûrement il y a de la sienne quand nous ne pouvons l’aimer comme nous le voudrions.

On nie plus qu’on ne devrait quand on ne peut croire autant qu’on le voudrait.

Un artiste doit s’arranger à vouloir ses défauts.

Travailler son style, c’est vouloir donner à croire qu’on a mieux pensé qu’on n’a fait.

Il est facile de dire ce qu’on veut dire : le difficile, quelquefois, est d’avoir un « vouloir dire ».