André Malraux

Que m’importe ce qui n’importe qu’à moi ?

Il n’y a pas de héros sans auditoire.

Le tombeau des héros est le cœur des vivants.

Il y a une fraternité qui ne se trouve que de l’autre côté de la mort.

La vérité d’un homme, c’est d’abord ce qu’il cache.

La pire souffrance est dans la solitude qui l’accompagne.

S’il existe une solitude où le solitaire est abandonné, il en existe une où il n’est solitaire que parce que les hommes ne l’ont pas encore rejoint.

Une vie ne vaut rien, mais rien ne vaut une vie.

Le génie du vitrail commence quand le sourire commence.

Les grands artistes ne sont pas les transcripteurs du monde, ils en sont les rivaux.

Etre aimé sans séduire est un des beaux destins de l’homme.

Celui qui se tue court après une image qu’il s’est formée de lui-même : on ne se tue jamais que pour exister.

La culture ce qui a fait de l’homme autre chose qu’un accident de l’univers.

Que la victoire demeure avec ceux qui auront fait la guerre sans l’aimer !

Vivre, c’est transformer en conscience une expérience aussi large que possible.

La mort n’est pas une chose si sérieuse ; la douleur, oui.

L’érotisme, c’est l’humiliation en soi ou chez l’autre, peut-être chez tous les deux.

Quel jour étonnant, que le jour où l’homme s’est mis à se croire éternel.

La tragédie de la mort est en ceci qu’elle transforme la vie en destin.

Toute douleur qui n’aide personne est absurde.

J’ai vu des démocraties intervenir contre à peu près tout, sauf contre les fascismes.

On ne connaît jamais un être, mais on cesse parfois de sentir qu’on l’ignore.

La culture ne s’hérite pas, elle se conquiert.

Une culture ne meurt que de sa propre faiblesse.