Sentir

Nous sommes limités par tout ce que nous ne sentons pas.

Un homme d’esprit sent ce que les autres ne font que savoir.

Ne sentirons-nous jamais que le ridicule des autres ?

Quand Paris se sent morveux, c’est la France tout entière qui se mouche.

L’argent ne se souvient de rien. Il faut le prendre quand il est là et le jeter par les fenêtres. Ce qui est salissant, c’est de le garder dans ses poches, il finit toujours par sentir mauvais.

Vaut mieux s’engueuler que de se sentir seul.

La proclamation de la Commune fut splendide; ce n’était pas la fête du pouvoir, mais la pompe du sacrifice : on sentait les élus prêts pour la mort.

Si je ne sentais pas ma misère, comment pourrais-je sentir ma joie qui est fille aînée de ma misère et qui lui ressemble à faire peur ?

La vieillesse, c’est quand on commence à dire : « Jamais je ne me suis senti aussi jeune ».

Il faut affirmer si nous voulons comprendre, et nous donner si nous voulons sentir.

La délicatesse de l’obligé, c’est de ne jamais nous faire sentir ce qu’il nous doit.

Toute la vie auprès du même être, c’est long : un des bienfaits du mariage est de nous faire sentir la durée.

C’est le rôle d’un sot d’être importun : un homme habile sent s’il convient, ou s’il ennuie.

Certains sentent la pluie à l’avance : d’autres se contentent d’être mouillés.

Elle sentait rudement bon marché.

Ne plus se sentir vivre, c’est la seule chose qui m’accable ! et c’est sans remède.

Tout se passe comme si chacun sentait vaguement que le pouvoir n’a plus de pouvoir.

On dit toujours que, lorsqu’un navire est sur le point de couler en pleine mer, les rats sentent le danger longtemps avant les hommes et se sauvent tous ensemble. Question : où peuvent-ils bien aller ?

Si vous ne vous sentez pas bien… Faites vous sentir par un autre.

Combien sont faibles ceux qui se sentent coupables tout en pensant qu’ils ne le sont pas.

Haïr, c’est aimer, c’est sentir son âme chaude et généreuse, c’est vivre largement du mépris des choses honteuses et bêtes…

La politique, c’est comme l’andouillette, ça doit sentir un peu la merde, mais pas trop.

Il faut être toujours ivre. Pour ne pas sentir l’horrible fardeau du temps qui brise vos épaules, il faut s’enivrer sans trêve. De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous !

Le diable, je suis bien obligé d’y croire, car je le sens en moi !