Jean Cocteau

Ne ressembler à rien. Ne ressembler à personne. Il n’existe pas d’éloge qui puisse me toucher davantage.

C’est en faisant un peu les choses qu’on arrive à ne rien faire du tout.

Le silence fait plus peur que les cris.

Une mise en scène est un suicide. Son rôle se borne à réveiller quelques dormeurs.

Celui qui s’imagine avoir seul la sagesse, l’éloquence, la force, s’expose au ridicule. L’intelligence permet de se contredire.

C’est une chance de ne pas ressembler à ce que le monde nous croit.

Paradoxe ! Quand la vérité sort, c’est le nom qu’elle porte.

Le bonheur est une longue patience…

Les femmes qui disent qu’elles aiment, aiment qu’on les aime.

Ceux qui ne font pas les choses les racontent. Ceux qui les font se taisent.

Le destin n’aime pas qu’on embrouille son fil.

Pour exprimer son âme, on n’a que son visage.

Le drame des poètes, c’est qu’ils doivent vivre au-dessus des moyens de leur époque.

Un éditeur qui entre dans son bureau préfère y trouver un cambrioleur qu’un poète.

Un texte traduit est un clair de lune empaillé.

Il n’existe pas d’âmes simples.

Il est indispensable de se sacrifier quelquefois. C’est l’hygiène de l’âme.

Le fruit d’Ève fendu.

On croit que le style est une façon compliquée de dire des choses simples, alors que c’est une façon simple de dire des choses compliquées.

Je sais que la poésie est indispensable, mais je ne sais pas à quoi.

Toute supériorité dérange une époque où chacun se hausse en abaissant les autres.

Pénélope était la dernière épreuve qu’Ulysse eut à subir à la fin de son voyage.

La jeunesse est une acquisition de l’âge mûr.

Un académicien est un homme qui se change en fauteuil quand il meurt.