Philosophie

Si l’homme est libre, c’est Dieu qui ne l’est pas.

Mais qu’est-ce donc que je suis ? Une chose qui pense. Qu’est-ce qu’une chose qui pense ?

La lecture de tous les bons livres est comme une conversation avec les plus honnêtes gens des siècles passés.

La parole a beaucoup plus de force pour persuader que l’écriture.

Je prends beaucoup plus de plaisir à m’instruire moi-même que non pas à mettre par écrit le peu que je sais.

Je suis comme un milieu entre Dieu et le néant.

Toute science est une connaissance certaine et évidente.

C’est proprement avoir les yeux fermés sans tâcher jamais de les ouvrir que de vivre sans philosopher.

La volonté est tellement libre de sa nature, qu’elle ne peut jamais être contrainte.

Je pense, donc je suis.

J’appelle absolu tout ce qui contient en soi la nature pure et simple que l’on cherche.

Il n’y a aucun vice qui nuise tant à la félicité des hommes que celui de l’envie.

Ce qu’on nomme communément envie est un vice qui consiste en une perversité de nature qui fait que certaines gens se fâchent du bien qu’ils voient arriver aux autres hommes.

L’erreur, c’est seulement un défaut.

Pour examiner la vérité, il est besoin, une fois dans sa vie, de mettre toutes choses en doute autant qu’il se peut.

La raison est la seule chose qui nous rend hommes.

On ne peut se passer d’une méthode pour se mettre en quête de la vérité des choses.

L’essentiel est sans cesse menacé par l’insignifiant.

Comment ne pas avoir peur devant cette absence de raison dénuée de toute folie ?

La propriété, c’est le vol.

A vaincre sans péril on triomphe sans gloire.

L’instant, rien d’autre, la notation pure et simple : une énorme liberté insoupçonnée est là.

Lucidité, superficialité, vénalité : toutes les qualités pour bien coller à la réalité.

La philosophie ne consiste-t-elle pas, après tout, à faire semblant d’ignorer ce que l’on sait et de savoir ce que l’on ignore ?