Société humaine

En tout temps et dans tous les pays, la pensée des âmes méditatives fut un sujet de scandale.

Toutes les idées sur lesquelles repose aujourd’hui la société ont été subversives avant d’être tutélaires.

La vie enseigne qu’on n’est jamais heureux qu’au prix de quelque ignorance.

Les idées de la veille font les moeurs du lendemain.

La jeunesse a cela de beau qu’elle peut admirer sans comprendre.

Tant de gens échangent volontiers l’honneur contre les honneurs.

L’Humanité est vouée au progrès à perpétuité.

L’opération revient, en général, à faire payer le contribuable au lieu de l’usager.

Il n’est aucun problème humain qui ne puisse trouver sa solution, puisque cette solution est en nous.

Tout organisme social qui doit se réformer le fait plus facilement par additions que par soustractions.

En matière sociale, la grande difficulté est de détruire.

Aux yeux de beaucoup de gens, la pauvreté est bien pire que vice : elle est faiblesse.

Les imbéciles ont toujours été exploités et c’est justice ; Le jour où ils cesseraient de l’être, ils triompheraient, et le monde serait perdu.

Partout et dans tous les types de sociétés, les valeurs sont plus ou moins les mêmes : la bonté, la beauté, la sagesse et la science.

Le riche a la vengeance, et le pauvre a la mort.

Le divorce est la soupape de sûreté de la chaudière conjugale.

Les Anglais ont Shakespeare, mais, en dehors de cela, leur histoire ne contient que des énergumènes ou des nullités.

Au-dessous de la Loire, le mensonge est une forme de sociabilité, et comme une politesse de la race.