Francis Blanche

Pour être heureux, il faut souvent très peu de choses : un peu d’espoir, beaucoup d’amour… Pour que naisse un roman, simplement quelques mots.

Fini la fête, reste la vie. La vie est bête. Tant pis.

Elles s’en vont, les pensées tristes, les années veuves, comme un bouchon qui s’accroche, un instant, dans les roseaux du fleuve.

Il y a des gens qui sont chauves au dedans de la tête : Ce sont ceux qui n’ont pas le sens de l’humour.

Sommes-nous pas un peu semblables aux moutons ? Nous fuyons celui qui, simplement, nous dérange, pour courir dans les bras de celui qui nous tond et qui nous mange.

A quoi servirait d’être victorieux, si l’on n’était plus vivant pour en profiter ?

Pour moi, une journée sans canular, c’est un gruyère sans trou.

La télévision, c’est l’anti-spectacle. Remarquez : ça permet aux grincheux de se soulager.

On m’a demandé ce que je pense de la  » nouvelle vague  » : j’aime toutes les vagues. Ça remue !

Tout le monde court après sa jeunesse. A douze ans, on court après un cerf-volant. Puis, on court après son âme d’enfant.

La guerre n’existerait pas, sans la littérature. Et il n’y aurait plus de crime possible, si le meurtrier ne pouvait pleurer un peu sur ses victimes.

La véritable amitié sait être lucide quand il faut, aveugle quand elle doit.

S’il est un petit métier français où l’industrialisation systématique et la mécanisation forcée n’aient pas supplanté l’artisanat, c’est bien celui des satyres.

Mesdames : si votre poitrine tombe… Posez-la par terre.

Les femmes qui nous aiment pour notre argent sont bien agréables : on sait au moins ce qu’il faut faire pour les garder.

Les dimanches ratés tournent en robe grise au rythme languissant des valses de l’ennui.

Je n’empêche pas les gens de marcher où ils veulent. Sauf sur mes pieds. Mais comme je ne chausse que du 40, il n’y a pas de place à côté.

Je suis très fort, en affaires. Le malheur, c’est que les autres le sont encore plus que moi.

Je ne peux rien dire sur mon sommeil : chaque fois que je m’apprête à l’observer, je m’endors.

Il est bon de remettre tout en question, chaque jour.

Quand on a la santé, c’est pas grave d’être malade.

J’aime mieux mourir que me priver.

Qui vient de loin des yeux rira bien près du cœur

J’aime les enfants, oui. Mais je leur adresse un reproche : ce sont de futures grandes personnes.