Philosophie

La nature agit, l’homme fait.

On ne lèse personne par de simples paroles, seraient-elles fausses ; il suffit de ne pas y croire.

Si l’émotion est une ivresse, la passion est une maladie qui résiste à tous les moyens thérapeutiques… c’est un enchantement qui exclut l’amélioration morale.

Le genre humain a toujours été en progrès et continuera toujours de l’être à l’avenir : ce qui ouvre une perspective à perte de vue dans le temps.

Chronologiquement, aucune connaissance ne précède en nous l’expérience et c’est avec elle que toutes commencent.

L’art ne veut pas la représentation d’une chose belle mais la belle représentation d’une chose.

Par le mariage la femme devient libre ; par lui, l’homme perd sa liberté.

Celui qui est passionnément amoureux devient inévitablement aveugle aux défauts de l’objet aimé, bien qu’en général il recouvre la vue huit jours après le mariage.

On ne peut apprendre la philosophie, on ne peut qu’apprendre à philosopher.

Le contraire de la vérité est la fausseté : quand elle est tenue pour vérité, elle se nomme erreur.

Penserions-nous beaucoup et penserions-nous bien si nous ne pensions pas pour ainsi dire avec d’autres.

Plus l’homme a d’habitudes, moins il est libre et indépendant.

Une proposition incorrecte est forcément fausse, mais une proposition correcte n’est pas forcément vraie.

L’homme est un animal qui du moment où il vit parmi d’autres individus de son espèce a besoin d’un maître. Or ce maître, à son tour, est tout comme lui un animal qui a besoin d’un maître.

La douleur est le déplaisir dû aux sens et ce qui le produit est désagréable.

L’amitié est l’union de deux personnes liées par un amour et un respect égaux et réciproques.

Des concepts sans matière sont vides.

Des pensées sans contenu sont vides, des intuitions sans concepts, aveugles.

L’homme a été taillé dans un bois si tordu qu’il est douteux qu’on en puisse jamais tirer quelque chose de tout à fait droit.

Bien des livres auraient été plus clairs s’ils n’avaient pas voulu être si clairs.

Le ridicule est qu’on cultive l’apparence à l’encontre d’autrui jusqu’à s’imaginer qu’elle est vérité…

On ne s’éprend que de l’apparence, mais on aime la vérité.

L’absolu est valable sans restriction.

Le principe de finalité n’est pas constitutif mais régulateur.