Bernard Grasset

Si chaque mot correspondait à une chose il n’y aurait pas tant d’affaires qui périclitent.

La réussite n’est souvent qu’une revanche sur le bonheur.

La solution du bon sens est la dernière à laquelle songent les spécialistes.

Le bonheur est une aptitude.

On ne convainc pas les masses avec des raisonnements mais avec des mots.

L’autorité n’est peut-être que de faire de ses buts un idéal pour les autres.

L’homme ne perd jamais ce besoin de chercher hors de lui des responsables à ses infortunes.

La civilisation crée plus de besoin qu’elle n’en comble.

La poursuite chimérique de la perfection est toujours liée à quelque manque sensible souvent à l’impuissance d’aimer.

Il soigne son style mais il ne le guérit pas.

Comme il importe plus en politique de se justifier que de faire, les mots y ont plus d’importance que les choses.

Dans les affaires comme en amour il est un moment où l’on doit s’abandonner.

Etre heureux c’est d’abord de jouir de soi-même.

Etre véritablement modeste c’est comprendre que le sentiment que nous avons de notre propre supériorité ne vaut que pour nous.

Il n’est que la volupté qui retienne tout l’homme dans le présent.

Un homme parfaitement heureux, quelque doué qu’il soit, ne créerait pas.

Accepter les dépendances que nous impose la nature c’est la sagesse. Les aimer c’est le bonheur.

Aimer c’est ne plus comparer.

Beaucoup d’hommes sont doués de raison très peu de bon sens.

Ce n’est pas à la possession des biens qu’est attaché le bonheur mais à la faculté d’en jouir Le bonheur n’est qu’une aptitude.