Émile Zola

En vieillissant, je sens que tout s’en va… et j’aime tout plus passionnément.

Certes, il est beau de rêver d’éternité. Mais il suffit à l’honnête homme d’avoir passé, en faisant son œuvre.

Une société n’est forte que lorsqu’elle met la vérité sous la grande lumière du soleil.

Ma protestation enflammée n’est que le cri de mon âme.

Dès qu’un auteur a du talent, j’estime que tout lui est permis.

Le seul intérêt à vivre est de croire à la vie, de l’aimer et de mettre toutes les forces de son intelligence à la mieux connaître.

Tout n’est que rêve.

Toute l’industrie, tout le commerce finira par n’être qu’un immense bazar unique, où l’on s’approvisionnera de tout.

Les gouvernements suspectent la littérature parce qu’elle est une force qui leur échappe.

Au cours des siècles, l’histoire des peuples n’est qu’une leçon de mutuelle tolérance.

La vérité est en marche et rien ne l’arrêtera.

Décidément, on n’aime bien que les femmes qu’on n’a pas eues.

Quels gredins que les honnêtes gens !

Je hais les railleurs malsains, les petits jeunes gens qui ricanent, ne pouvant imiter la pesante gravité de leurs papas.

Cette peur folle qui blêmit la femme à l’approche du mâle.

Ils sont un même être en deux êtres différents ; là c’est, si je ne me trompe, la définition des amis parfaits.

Chaque fois que la science avance d’un pas, c’est qu’un imbécile la pousse, sans le faire exprès.

La vérité et la justice sont souveraines, car elles seules assurent la grandeur des nations.

La question est celle-ci : d’où vient l’homme ? Où va l’homme ?

Je la résous triomphalement en disant : l’homme va et vient dans la nuit.

Aucun bonheur n’est possible dans l’ignorance, la certitude seule fait la vie calme.

Émanciper la femme, c’est excellent ; mais il faudrait avant tout lui enseigner l’usage de la liberté.

Je crois que l’avenir de l’humanité est dans le progrès de la raison par la science.

Une œuvre d’art est un coin de la création vu à travers un tempérament.