Œuvre

Pas de chef-d’œuvre dans la paresse !

On doit être une œuvre d’art ou porter une œuvre d’art.

Les réseaux de communication recrutent désormais, pour leur mise en connexion publique, l’humanité presque entière qui devient, du coup, le sujet de l’œuvre en même temps que son objet.

Il y a des œuvres pour lesquelles le silence des contemporains est annonciateur de la gloire posthume. Cette pensée console les génies et les imbéciles.

Les œuvres qui ne survivent pas n’ont pas vécu.

Une œuvre a l’âge de son style.

Je ne me querelle plus avec les médecins ; leurs sots remèdes m’ont tué ; mais leur présomption, leur pédantisme hypocrite est notre œuvre : ils mentiraient moins si nous n’avions pas si peur de souffrir.

Une œuvre où il y a des théories est comme un objet sur lequel on laisse la marque du prix.

L’art scénique, le seul qui tire l’œuvre de sa fixité irrémédiable, de son irrémédiable solitude, est le plus beau et le plus tragique de tous. Il vit comme la vie, il meurt comme la vie.

Il y a de certains défauts, qui bien mis en œuvre, brillent plus que la vertu même.

La nature fait le mérite, et la fortune le met en œuvré

On récompense des écrivains parfois pour leur œuvre. Pourquoi n’en punit-on jamais ?

Que manque-t-il à cette œuvre? Peut-être simplement d’être un peu moins parfaite.

Je crois sincèrement que l’artiste véritable préfère toujours donner son œuvre, et non la vendre.

Les seuls artistes à qui je céderais mes murs, ce sont les enfants. Pour moi, les œuvres des enfants ont leur place à côté des chefs-d’œuvre des grands maîtres.

L’œuvre d’un enfant ne manque jamais de nous provoquer, d’en appeler à nous, parce qu’elle est pénétrée et imprégnée de cette assurance quasi magique qui naît d’une approche directe et spontanée des objets.

Un livre posthume est presque toujours une œuvre que l’on a eu tort de ne pas enterrer avec son auteur.

La Bible est une œuvre littéraire et non pas un dogme.

Une œuvre, tant qu’elle survit, c’est une blessure ouverte par où toute une race continue de saigner.

Chacun de nous est un désert : une œuvre est toujours un cri dans le désert.

Une œuvre sincère ne saurait être plus condamnable qu’un cri. Tout drame inventé reflète un drame qui ne s’invente pas.

Nous devrions sécréter une gomme spéciale effaçant au fur-et-à-mesure nos oeuvres et leur souvenir.

Plutôt que le maître d’école, le critique doit être l’élève de l’œuvre

L’immortalité c’est de travailler à une œuvre éternelle.