Louis Jouvet

La mise en scène est une naissance.

Le théâtre rend aux hommes la tendresse humaine.

Comme il faut travailler pour être naturel !

Si l’administration militaire était bien faite, il n’y aurait pas de soldat inconnu.

Dans la vie, il faut en avoir où je pense, et de préférence les siennes.

Pisser, c’est la jouissance du chaste.

A partir de quarante ans, tant vaut l’homme, tant vaut l’acteur.

Condamnés à expliquer le mystère de leur vie, les hommes ont inventé le théâtre.

Rien de plus futile, de plus faux, de plus vain, de plus nécessaire que le théâtre.

Le cinéma, c’est du théâtre en conserve.

Le personnage est d’abord un texte.

Un décor est un grand sentiment dramatique.

Le théâtre est le désordre incarné et pour faire l’éloge du théâtre il faut commencer par faire l’éloge du désordre.

Le théâtre est l’exercice d’un métier, inaccessible à l’esprit, dans lequel on ne peut rien comprendre que dans l’épisodique, le fragmentaire, le momentané, car la loi est « l’explicable » et « l’inconnaissable ».

Le théâtre : c’est un domaine où les êtres et les choses touchent enfin à la liberté.

Le théâtre est le domaine des apparences.

Une pièce de théâtre est une conversation.

On fait du théâtre parce qu’on a l’impression de n’avoir jamais été soi-même et qu’enfin on va pouvoir l’être.

Le théâtre est une des ces ruches où l’on transforme le miel du visible pour en faire de l’invisible.

Il y a une hérédité de nous à nous-mêmes.

Les majuscules sont des coups de chapeau calligraphiques.

L’art du metteur en scène est l’art d’accommoder des contingences. Ce n’est pas une profession, c’est un état.