Maurice Toesca

Quand on n’a pas la force, il faut avoir la ruse, arme de l’intelligence.

La génération formée à l’école des notions scientifiques va à la rencontre de la plus forte déception qui soit : celle de la vanité du savoir.

Il n’est pas bon de songer à l’avenir tant que le présent offre encore son plaisir.

La différence entre les partisans de la peine de mort et ses adversaires réside dans le fait que les premiers s’identifient d’instinct aux victimes, et les seconds aux assassins.

Les souffrances sont beaucoup plus réelles que les illusions de nos songes.

L’homme est un animal assez effrayant pour faire fuir ou se terrer les autres bêtes à son approche.

Les parents ne découvrent que très tard, trop tard parfois, hélas ! – qu’il est difficile de se faire aimer par leurs enfants.

Se suicider, c’est peut-être vouloir se donner une réponse à des questions qui n’en comportent pas.

Quand le cœur n’y est pas, les sens exigent un renouvellement perpétuel des plaisirs.

L’homme prend, la femme s’éprend.

Les petits vices font les grands plaisirs.

La vraie richesse, c’est le superflu du nécessaire.

La civilisation se mesurera aux mois de vacances que les travailleurs arracheront aux patrons.

Une certitude n’a jamais été une preuve. Une preuve n’a jamais été ni ne sera une vérité.

En dehors de l’amour, un homme ne vit pas : il s’agite.

Les petites guerres locales font la grande paix mondiale.

On a toujours assez d’humilité pour supporter sa propre réussite.

Les bons orateurs n’improvisent bien que les textes qu’ils savent par cœur.

Les gens heureux n’ont pas de secrets.

Le bonheur n’existe pas, si l’on n’en a pas la conscience claire.

Quand la pitié commence, l’amour finit.

Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme.

Il y a un silence du corps et de l’âme : c’est la condition du bien-être.