Critique

La critique n’est que l’art de jouir des livres.

Demander à un écrivain ce qu’il pense des critiques, c’est demander à un réverbère ce qu’il pense des chiens.

Le char de la critique est tiré par une oie.

Un critique ne doit jamais hésiter à se rendre ridicule.

Le critique compare toujours ; l’incomparable lui échappe.

Tu ferais un excellent critique. Tu parles fort bien de ce que tu connais mal…

Parole de critique : une première impression est toujours la bonne, surtout quand elle est mauvaise.

Tu ferais un excellent critique. Tu parles fort bien de ce que tu connais fort mal…

Il ne faut pas demander à l’artiste plus qu’il ne peut donner, ni au critique plus qu’il ne peut voir.

Les animaux sont des amis tellement agréables – ils ne posent jamais de questions, ils ne font aucune critique.

Plutôt que le maître d’école, le critique doit être l’élève de l’œuvre

La poutre qui est dans l’œil de chaque critique lui sert de longue-vue pour apercevoir la faille qui est dans l’œuvre de chaque auteur.

Il y a trois sortes de critiques : ceux qui ont de l’influence, ceux qui en ont moins, ceux qui n’en ont pas du tout. Les deux dernières n’existent pas. Toutes les critiques ont de l’influence.

Pour échapper à la critique, ne rien faire, ne rien dire, n’être rien.

Hélas! quand la critique est mauvaise, on n’est pas sûr que le spectacle soit bon.

Renouveler les choses connues, vulgariser les choses neuves : un bon programme pour un critique.

La critique, art aisé, se doit d’être constructive.

Qui critique les autres travaille à son propre amendement.

Le célibataire aura toujours cette grande infériorité, qu’il ne connaît, de toute une moitié de l’humanité, qu’un aspect romanesque ou critique.

La critique est la puissance des impuissants.

Parodies et caricatures sont les plus pénétrantes des critiques.

Il n’est pas nécessaire qu’un auteur comprenne ce qu’il écrit. Les critiques se chargeront de le lui expliquer.