Henri Jeanson

La patrie, c’est le sang des autres.

Le président du parti radical et radiricard-socialiste, c’est un homme d’État, surtout d’état d’ébriété.

Un livre posthume est presque toujours une œuvre que l’on a eu tort de ne pas enterrer avec son auteur.

Vous savez pourquoi les généraux sont si bêtes ? – Parce qu’on les recrute chez les colonels.

Il a fait Kafka dans sa culotte…

La chance, ce n’est pas une question de veine. Il faut la vouloir.

La guerre commence toujours par des heures héroïques et finit par des minutes de silence.

Le meilleur moyen de ne pas revenir de la guerre, c’est encore de ne pas y aller.

Elle est tellement mauvaise qu’elle se siffle elle-même en parlant.

Vous avez aimé la pièce ? – Non. C’était si exécrable que même les acteurs partaient avant la fin.

A la prison de la Santé, je me suis condamné à lire tout Claudel… Cette aggravation de peine m’a laissé de la prison un souvenir atroce.

Vous avez déjà lu le Larousse ? C’est un recueil de noms célèbres complètement inconnus.

La liberté – et singulièrement la liberté de la presse – n’est pas à la portée de toutes les bourses

Je savais qu’on pouvait vous verbaliser pour excès de vitesse, j’ignorais que l’excès d’intelligence relevât des tribunaux.

Pour un plagiaire, le pain des autres est du gâteau.

Ces vieillards qui courent après leur jeunesse et qui n’attrapent qu’un chaud-et-froid.

Mon rêve est de mourir jeune à un âge très avancé.

J’ai débuté avec ma seule intelligence, autant dire rien.

Si l’on savait, avant, qui l’on épouse, tout le monde serait célibataire !

Si l’homme avait ce qu’il mérite, il vivrait dans un extrême dénuement.

Il est plus facile de faire acquitter un coupable qu’un innocent, c’est bien connu.

Entre la honte et l’honneur, il n’y a de différent que la dernière syllabe.

Le verbe désarmer ne se conjugue qu’au futur ou qu’au conditionnel.

La liberté, c’est un peu comme l’argent. Il ne suffit pas d’être riche pour savoir dépenser.