Jeunesse

Quand on est jeune, on a des matins triomphants.

L’un des privilèges de la jeunesse, c’est d’avoir outre son âge, tous les âges.

Les personnes âgées croient tout, les adultes doutent de tout et les jeunes savent tout.

Qui veut retrouver sa jeunesse, n’a qu’à reprendre ses folies.

La jeunesse sourit sans raisons : c’est le plus charmant de ses privilèges.

La jeunesse une fois passée, il est rare que l’on reste confiné dans l’insolence.

La jeunesse est cet heureux temps où l’on devrait plutôt dire qu’on ne doute de rien plutôt que de dire qu’on n’y doute pas de soi.

L’adolescence est le seul temps où l’on ait appris quelque chose.

La plupart des hommes trahissent leur jeunesse.

La jeunesse est le temps qu’on a devant soi.

Chaque fois qu’un ami vous complimente sur votre jeunesse, vous pouvez être certain qu’il trouve que vous avez vieilli.

La jeunesse veut l’espace; la vieillesse, le temps.

La jeunesse, c’est la passion pour l’inutile.

On ne comprend guère le mot jeunesse avant trente ans.

La jeunesse est une acquisition de l’âge mûr.

Une trop grande liberté met la jeunesse dans l’impossibilité de désobéir, alors que rien d’audacieux n’existe sans la désobéissance à des règles.

La jeunesse sait ce qu’elle ne veut pas avant de savoir ce qu’elle veut.

La jeunesse est anarchiste ; elle s’insurge contre ce qui est.

La jeunesse est injuste et féroce.

La jeunesse est une belle chose non parce qu’elle permet de faire des bêtises, mais parce qu’elle donne le temps de les réparer.

Les jeunes sont déjà les vieux de quelqu’un.

J’adore que la jeunesse m’insulte. Cela me rassure sur mon sens politique.

Je ne suis pas assez jeune pour tout connaître.

Quand on est laid, on n’a jamais vingt ans.