Littérature

Il est plus difficile de rendre que de ne pas recevoir.

La différence entre littérature et journalisme, c’est que le journalisme est illisible et que la littérature n’est pas lue.

Si la critique littéraire n’est pas ton fort ; n’essaye pas d’en faire.

L’étude a été pour moi le souverain remède contre les dégoûts, n’ayant jamais eu de chagrin qu’une heure de lecture ne m’ait ôté.

Pour écrire bien, il faut sauter les idées intermédiaires, assez pour n’être pas ennuyeux ; pas trop, de peur de n’être pas entendu.

Les livres anciens sont pour les auteurs, les nouveaux pour les lecteurs.

Écrire est le dernier des métiers manuels…

Aujourd’hui j’écris pour substituer à mon angoisse majeure une angoisse moindre: celle de l’artisan inquiet de faire au mieux.

Si je n’écrivais pas, je n’aurais rien à dire.

Je lis et j’écris avec mes oreilles.

Je ne décrie pas, je décris.

Ce que les livres m’ont appris de plus précieux : savoir m’en passer.

Les meilleurs livres sont ceux que nous choisissons parce que nous avons le sentiment que leur auteur nous a choisis : ils nous parlent à l’oreille.

Je lis, élis, relie et relis.

J’aime assez que le cœur dicte, que l’imagination écrive et que l’esprit corrige.

J’écris pour me surprendre, c’est-à-dire à la fois pour me découvrir et pour m’étonner.

Se corriger, en littérature, c’est presque toujours soustraire. En morale aussi.

L’imagination fait les romanciers ; son absence, leurs lecteurs.

J’attends d’un auteur qu’il me parle de lui, c’est-à-dire de moi : qu’il augmente la conscience que j’ai de moi-même par identification ou par opposition avec la sienne.

Les écrivains doivent connaître la grammaire comme les escrocs le code.

Un écrivain ne lit pas ses confrères, il les surveille.

Le style doit être à la pensée comme les barreaux aux montants d’une échelle.

Une œuvre a l’âge de son style.

Une pensée bien exprimée est toujours musicale.