Francis Bacon

La fortune vend à qui se hâte une infinité de choses qu’elle donne à qui sait attendre.

On tait tout à l’homme qui se tait ; on lui rend son silence.

La prospérité découvre nos vices et l’adversité nos vertus.

N’attendez pas d’être à la mort pour donner ; car un mourant donne à vrai dire le bien d’autrui.

Les maisons sont faites pour être habitées, non pour être vues.

Il est plus sage de changer beaucoup de choses qu’une seule.

On ne peut vaincre la nature qu’en lui obéissant.

Les épouses sont les maîtresses des jeunes gens, les compagnes de l’âge moyen et les gardes-malades des vieillards.

On naît. On meurt. C’est mieux si entre les deux on a fait quelque chose.

Celui qui dit ce qu’il sait dit aussi ce qu’il ignore.

Comme on dit ordinairement :  » Va ! calomnie hardiment, il en reste toujours quelque chose « .

C’est la meilleure part de la beauté que celle qu’un tableau ne peut exprimer.

On ne parvient aux dignités que par mille indignités.

Les auteurs qui ont écrit sur le mépris de la gloire ont mis leur nom en tête du traité.

Pourquoi un homme aimerait-il ses chaînes, fussent-elles en or ?

Choisir son temps, c’est l’épargner.

Améliorez le présent sans faire la satire du passé.

Il y a de la superstition à éviter la superstition.

L’amitié double les joies et réduit de moitié les peines.

La connaissance est en elle-même puissance.

La nature, pour être commandée, doit être obéie.

Le doute est l’école de la vérité.

Les épouses sont pour les jeunes hommes des maîtresses, pour les hommes d’âge mûr des compagnes, et pour les vieillards des gouvernantes.

Les enfants adoucissent les peines, mais rendent les malheurs plus amers.