Courir

Rien ne sert de courir si l’on n’est pas pressé.

Si tu cours aussi vite que je t’emmerde, tu seras à Paris avant ce soir !

Quand on court après l’esprit, on attrape la sottise.

L’homme est, de tous les êtres vivants, le seul à courir deux plaisirs à la fois.

Si notre époque, si notre civilisation courent à une catastrophe, c’est encore moins par aveuglement que par paresse et par manque de mérite.

Ces joueurs qui courent la fortune. Dans leurs dérèglements ressemblent à la lune, Se couchant le matin et se levant le soir.

La mort attrape d’abord ceux qui courent.

Rien ne sert de courir ; il faut partir à point.

Ces vieillards qui courent après leur jeunesse et qui n’attrapent qu’un chaud-et-froid.

Que Dieu préfère les imbéciles, c’est un bruit que les imbéciles font courir depuis dix-neuf siècles.

On court après le bonheur, et l’on oublie d’être heureux.

La seule façon d’être suivi, c’est de courir plus vite que les autres.

Sommes-nous pas un peu semblables aux moutons ? Nous fuyons celui qui, simplement, nous dérange, pour courir dans les bras de celui qui nous tond et qui nous mange.

Tout le monde court après sa jeunesse. A douze ans, on court après un cerf-volant. Puis, on court après son âme d’enfant.

Dans les manifs, rien ne sert de partir à point, il faut courir.

Un Noir et un Blanc, c’est la même chose, sauf qu’il y en a un qui court plus vite.

Les sportifs, le temps qu’ils passent à courir, ils le passent pas à se demander pourquoi ils courent. Alors, après ont s’étonne qu’ils soient aussi cons à l’arrivée qu’au départ !

Le fou court après les plaisirs de la vie et trouve la déception ; le sage évite les maux.

On dit que je cours après ma jeunesse, il est vrai, et pas seulement après la mienne.