Défauts

Pour la plupart des hommes, se corriger consiste à changer de défauts.

On appelle défauts ce qui, chez les gens, nous déplaît, et qualités ce qui nous flatte.

Sur les défauts d’autrui, l’homme a des yeux perçants.

Un artiste est quelqu’un qui a réussi à transformer des défauts caractériels en qualités professionnelles.

Les femmes ont tous les défauts : elles sont autoritaires, dépensières, sans culture. Et le pire de tous : elles sont jolies.

En vieillissant, on perd pas mal de ses défauts, ils ne nous servent plus à rien.

En amour, on plaît plutôt par d’agréables défauts que par des qualités essentielles.

Il ne suffit pas de lutter contre ses défauts ; il faut lutter contre ses dons pour les accroître.

Ce sont les grands défauts qui se dissimulent le mieux. Profonds défauts, profondes cachettes.

Si nous n’avions point de défauts, nous ne prendrions pas tant de plaisir à en remarquer dans les autres.

Nous essayons de nous faire honneur des défauts que nous ne voulons pas corriger.

Nous pardonnons aisément à nos amis les défauts qui ne nous regardent pas.

L’envie de parler de nous, et de faire voir nos défauts du côté que nous voulons bien les montrer, fait une grande partie de notre sincérité.

Il y a des personnes à qui les défauts siéent bien, et d’autres qui sont disgraciées avec leurs bonnes qualités.

Il y a de certains défauts, qui bien mis en œuvre, brillent plus que la vertu même.

La fortune nous corrige de plusieurs défauts que la raison ne saurait corriger.

Nous plaisons plus souvent dans le commerce de la vie par nos défauts que par nos qualités.

On a toujours les défauts de ses qualités, rarement les qualités de ses défauts.

Il faut craindre que l’ambition ne soit la couverture de l’orgueil, mais que la modestie ne soit qu’un prétexte à la paresse.

Beaucoup d’affections ne sont qu’un égoïsme déguisé; on éprouve un attrait, on s’y abandonne.

Tout être, quel qu’il soit, ne saurait agir et vivre que pour lui.

L’égoïsme consiste à faire son bonheur du malheur de tous.

L’orgueil qui attaque la vérité n’inspire aucun sentiment doux.

A force d’accepter les honneurs, on finit par croire qu’on les mérite.