Obéir

Il est toujours facile d’obéir, si l’on rêve de commander.

Un être raisonnable n’est pas serf quand il obéit, mais il l’est quand il n’obéit pas raisonnablement. Être raisonnable, c’est penser vrai.

Tel est le Français, on peut le dire sans crainte d’être désavoué : inconstant par nature, pour suivre ses penchants il lui suffit d’obéir à son caractère.

Une et indivisible, la pensée doit être la même pour tous. Penser, c’est obéir : obéir, c’est se taire. Qu’on se le dise ! Vivre, c’est faire le mort.

Le philosophe n’obéit ni ne commande. Il cherche à sympathiser.

Comment peut-on être satisfait de soi à la télévision, sauf à être malade de fatuité ? A quel diable obéit-on en s’exposant ainsi ?

On ne peut vaincre la nature qu’en lui obéissant.

La nature, pour être commandée, doit être obéie.

Celui qui obéit est presque toujours meilleur que celui qui commande.

Il n’y a que ceux qui ont appris à commander qui sachent obéir.

Les gaulois n’ont pas changé. Leurs chefs détestent obéir. Mais ils adorent discuter.

Il faut écouter les vieillards : il y a toujours dans ce qu’ils disent un peu de vérité Mais il ne faut pas leur obéir, car ils ont perdu ce qui faisait leur force : la jeunesse.

La manière d’obéir fait le mérite de l’obéissance.