Péché

La seule justification du péché c’est qu’il fait du bien par où il passe.

Un péché réussi est préférable à une bonne action ratée.

Avoué, le péché est à moitié pardonné. Caché, il l’est tout à fait.

Dieu a fait l’homme et le péché l’a contrefait.

Le péché ne compose pas, il décompose.

Le temps est le péché de l’éternité.

Il n’y a d’autre péché que la stupidité.

L’humanité se prend trop au sérieux ; c’est le péché originel de notre monde.

Il n’est qu’une chose horrible en ce monde, un seul péché irrémissible, l’ennui.

L’amour n’excuse pas un péché.

L’imagination pousse le remord à s’attacher aux pas du péché.

L’ennui est le seul péché pour lequel il n’existe pas de pardon.

Le péché que l’on cache est demi pardonné.

De tous les péchés, l’avarice est le plus avantageux.

Nos bonnes actions sont souvent plus troubles que nos péchés.

Le désespoir est le seul péché impardonnable.

La conscience met une pincée de sel additionnelle au péché.

Le péché originel, c’est la foi.

Lorsqu’on songe à tous les emmerdements provoqués par le péché originel depuis que le monde est monde, on est en droit de regretter qu’Adam n’ait point été pédéraste.

Dieu a permis, pour punir l’homme du péché originel, qu’il se fît un dieu de son amour-propre pour en être tourmenté dans toutes les actions de sa vie.

Les hommes ne sont pas punis pour leurs péchés, mais par eux.

Le grand péché du monde moderne, c’est le refus de l’invisible.

Le cœur d’une femme est un noyau de pêche. On la mord à pleine bouche, et, tout à coup, on se casse les dents.

Il reste à savoir si le mariage est un des sept sacrements ou un des sept péchés capitaux.