Philosophie

Un homme qui renonce au monde se met dans la condition de le comprendre.

Ce qui m’est difficile m’est toujours nouveau.

Un état bien dangereux : croire comprendre.

Ce qui est le meilleur dans le nouveau est ce qui répond à un désir ancien.

Que de choses il faut ignorer pour agir !

Ce qui n’est pas encore achevé n’existe pas encore.

La facilité n’explique pas tout ; et le vice a ses sentiers aussi ardus que ceux de la vertu.

Les accidents, essayer de les éviter c’est impossible Ce qui est accidentel révèle l’homme.

La philosophie nous apprend à supporter sereinement le malheur des autres.

Le véritable acte philosophique est le meurtre de soi.

Il n’y a que ce qui demeure qui soit digne de notre pleine attention : ce qui est durablement utile.

La philosophie est l’hôpital de la poésie.

Prier est dans la religion ce que penser est dans la philosophie Prier, c’est créer de la religion.

La liberté est une matière dont les phénomènes singuliers sont les individus.

Poser le Mal comme le contraire de la Vertu, c’est lui faire trop d’honneur.

Pour bien connaître une vérité, il faut l’avoir combattue.

Jouer, c’est expérimenter le hasard.

La poésie est aux sentiments ce que la philosophie est aux pensées.

Rien n’est aussi désespérant que de ne pas trouver une nouvelle raison d’espérer.

C’est une chose extraordinaire que toute la philosophie consiste dans ces trois mots : « Je m’en fous. ».

Un certain désordre favorise la synthèse.

Apprendre lance l’errance.

Rien ne donne plus le sens que de changer de sens.

Persévérer sans cesse dans son être ou dans sa puissance caractérise la physique de l’inerte et l’instinct des bêtes.