Hasard

Ce que nous appelons le hasard n’est et ne peut être que la cause ignorée d’un effet connu.

Le hasard, c’est peut-être le pseudonyme de Dieu quand il ne veut pas signer.

Le hasard est un grand railleur.

Vaincre le hasard mot pour mot.

Un coup de dés jamais n’abolira le hasard.

Nécessairement, le hasard a beaucoup de pouvoir sur nous, puisque c’est par hasard que nous vivons.

On aime d’abord par hasard, par jeu, par curiosité, pour avoir dans un regard, lu des possibilités.

Jouer, c’est expérimenter le hasard.

Le hasard gouverne un peu plus de la moitié de nos actions, et nous dirigeons le reste.

Laissons le choix au Hasard, cet homme de paille de Dieu.

C’est toujours par hasard qu’on accomplit son destin.

Il est plus facile d’être héros qu’un honnête homme. Héros nous pouvons l’être une fois par hasard ; honnête homme il faut l’être toujours.

Gardons-nous d’appeler amour ce qui relève seulement du hasardeux frisson et de la brève moiteur.

Le hasard n’a pas de Commandements. Il peut tout, il veut tout et il fait tout, mais il ne s’oppose à rien, ne défend rien.

La plupart des hommes ont, comme les plantes, des propriétés cachées que le hasard fait découvrir.

L’amour éternel relève du hasard ou de la mort prématurée.

Et lorsque l’on perd tout, on peut tout hasarder.

Ce que nous appelons le hasard n’est que notre incapacité à comprendre un degré d’ordre supérieur.

Toujours accepter le hasard dans la vie et toujours le refuser dans les scénarios.

Le hasard, c’est le purgatoire de la causalité.

Toute grande vie naît de la rencontre d’un grand hasard.

Le Seigneur de la Terre est, je le crois, fils du hasard.

Combien de grands hommes ont dû la célébrité au nom que, par hasard, ils ont reçu de leurs parents.

Un hasard n’est rien pour une âme froide ou distraite ; il est un signe divin pour une âme obsédée.