Mariage

Un bon mariage serait celui où l’on oublierait, le jour, qu’on est amants, la nuit, qu’on est époux.

Le vainqueur, dans la lutte conjugale, est d’ordinaire celui des deux qui attache le moindre prix à la paix. Souvent aussi c’est le plus mesquin, et n’oublie pas que les défauts mêmes de ta femme la qualifient pour la victoire.

La séparation du conjugal d’avec le sentimental est la première sagesse du mariage : tu ne mêleras jamais tes griefs domestiques et tes ressentiments amoureux.

Un bon mariage est celui où chacun des époux a la chance de pouvoir tolérer l’intolérable de l’autre.

Il faut se croire aimé pour se croire infidèle.

Quand on a connu une jeune fille de dix-huit ans et qu’on la retrouve mariée trente-cinq ans plus tard, on a peine à imaginer que c’est un seul homme qui a pu faire tant de dégâts.

Cette fosse commune de la vie qu’est la promiscuité.

Depuis que je t’aime, ma solitude commence à deux pas de toi.

Rien n’est plus difficile que de s’unir, et rien n’est plus difficile que de rester uni.

Il n’y a rien de plus guignard qu’un homme qui veut à tout prix se marier.

Un homme qui veut divorcer, c’est un homme qui montre à l’univers qu’il pense surtout à lui, qui aspire égoïstement à une certaine forme de bonheur.

Le drame du cocu, c’est le drame de l’homme : la connaissance.

C’est comme tout d’être cocu, c’est difficile. C’est pas donné à tout le monde. Cela s’apprend.

C’est tout un art, la dispute conjugale, un art très ancien et très respectable.

Le cheval apprend à se domestiquer dans un manège ; l’homme, c’est dans son ménage qu’il apprend.

Le mariage vaut plus par ce qu’il nous épargne que par ce qu’il nous procure.

La femme et l’homme vont ensemble comme la chaîne et le boulet.

L’homme cherche son esclave.

Se dévouer, c’est se donner à autrui pour être sa chose.

Pour s’unir, il faut être deux, et l’on n’est deux qu’à la condition de conserver sa personnalité.

L’union est le terme de l’amour où il n’a plus rien à produire que la persévérance de ses actes.

L’homme quittera son père et sa mère, et il s’attachera à son épouse.

Si l’on savait, avant, qui l’on épouse, tout le monde serait célibataire !

Un mariage basé sur l’amour n’est pas une affaire sérieuse.