Personne

On ne prend jamais personne à personne. Si quelqu’un s’en va, c’est qu’il était déjà parti.

Le discours, c’est ce qui distingue la personne humaine de l’animal et le démocrate de la brute.

Il y a des abîmes d’où personne ne peut vous sortir.

Si le sida ne s’attrapait qu’à travers des seringues, il n’intéresserait personne.

Ce qui est fascinant, avec l’argent boursier, c’est que, lorsqu’on le perd, en cas de baisse, par exemple, il se volatilise, il ne va dans la poche de personne. D’une certaine façon, c’est poétique.

On n’aime plus personne quand on aime.

Beaucoup de personnes cherchent à se représenter l’infini. Imaginez deux glaces ayant les mêmes formes et dimensions, posées en face l’une de l’autre : l’infini est le reflet qu’elles se renvoient.

Le bonheur pour moi, c’est de ne commander à personne et de n’être pas commandé.

Le mot “chien” n’a jamais mordu personne.

Après l’insuccès, les desseins les mieux concertés paraissent absurdes.

Ce monsieur qui toujours bougonne mériterait des coups de pied dans un endroit de sa personne qui le représente en entier.

Lorsque je n’existerai plus, Dieu dira : « Je fais un tas de choses, tout le monde les comprend. Il n’y a plus personne pour ne pas les comprendre ».

L’expérience nous apprend que lorsqu’on entend sonner à la porte, c’est qu’il n’y a jamais personne.

Les railleries, les satires, les invectives furent leurs armes, et ils ne ménagèrent personne; voilà le caractère d’esprit qui était commun à tous les cyniques.

Mais la liberté est comme la vérité : presque personne ne l’aime pour elle-même, et cependant, par l’impossibilité des extrêmes, on y revient toujours.

On ne lèse personne par de simples paroles, seraient-elles fausses ; il suffit de ne pas y croire.

Agis de telle sorte que tu traites l’humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme une fin jamais simplement comme un moyen.

L’amitié est l’union de deux personnes liées par un amour et un respect égaux et réciproques.

Tout le monde parle de progrès, et personne ne sort de la routine.

Dieu est une maladie dont on se croit guéri parce que plus personne n’en meurt et dont on est surpris, de temps en temps, de constater qu’elle est toujours là.

Il est incroyable que la perspective d’avoir un biographe n’ait fait renoncer personne à avoir une vie.

Le bon sens est contraint de faire son chemin sans que personne ne s’en enthousiasme.

Si l’on savait ce que coûtent les bonheurs de la vie, personne ne voudrait les acheter.

Quand on fait un bide, tout le monde sait pourquoi, quand on fait un succès, personne ne sait pourquoi.