Croire

Certains croient que le génie est héréditaire. Les autres n’ont pas d’enfants.

Un optimiste est un monsieur qui croit qu’une dame a terminé sa conversation téléphonique parce qu’elle dit « au revoir ».

L’homme est prêt à croire à tout, pourvu qu’on le lui dise avec mystère. Qui veut être cru, doit parler bas.

On croit se comprendre ; on ne se comprend jamais.

Ne croyez donc jamais d’emblée au malheur des hommes. Demandez-leur seulement s’ils peuvent dormir encore ? … Si oui, tout va bien. Ça suffit.

L’amour c’est comme l’alcool, plus on est impuissant et saoul et plus on se croit fort et malin, et sûr de ses droits.

Pessimiste, je crois facilement aux bonnes fortunes d’autrui.

Croire en Dieu équivaut à se tuer. La foi n’est qu’un mode de suicide.

La politique est l’art de se servir des hommes en leur faisant croire qu’on les sert.

Ce serait une grave erreur de croire qu’une entremetteuse est une marchande d’entremets.

La prudence et l’amour ne sont pas faits l’un pour l’autre : à mesure que l’amour croît, la prudence diminue.

La promptitude à croire le mal sans l’avoir assez examiné est un effet de l’orgueil et de la paresse.

Rien n’est plus rare que la véritable bonté ; ceux mêmes qui croient en avoir n’ont d’ordinaire que de la complaisance ou de la faiblesse.

Les femmes croient souvent aimer, encore qu’elles n’aiment pas.

Ce qui distingue principalement l’ère nouvelle de l’ère ancienne, c’est que le fouet commence à se croire génial.

Pour tout croyant, la mort est une promotion.

C’est peut-être la plus grande consolation des opprimés que de se croire supérieurs à leurs tyrans.

Dis quelquefois la vérité, afin qu’on te croie quand tu mentiras.

Les hommes croient volontiers ce qu’ils désirent.

Je crois en une seule chose, la puissance de la volonté humaine.

Peut-être dans le domaine de la religion, comme dans celui de l’amour, est-il inévitable de recourir à des termes vagues: tout y est vrai, pourvu qu’on y croie.

Un homme qui prête quelque attention aux objets qui frappent ses yeux dans les rues trouvera les visages les plus gais dans les carrosses de deuil.

Ce n’est pas qu’il soit incompétent, mais s’il commence à se croire incompétent, c’est la fin.

Je ne crois en rien, ou presque. Je crois en moi, ce qui n’est déjà pas mal.