Culture

Les preuves fatiguent la vérité.

La culture engendre la monstruosité.

Il faut toujours avoir deux idées : l’une pour tuer l’autre.

L’art est fait pour troubler. La science rassure.

Il n’est en art qu’une chose qui vaille : celle qu’on ne peut expliquer.

Il n’y a que celui qui sait ce qu’il veut qui se trompe.

Ce n’est pas le but qui intéresse, ce sont les moyens pour y parvenir.

Je fuis mon semblable, dans tout semblable il y a un sosie.

Le vase donne une forme au vide, et la musique au silence.

En art, il n’y a pas d’effet sans entorse à la vérité.

L’humoriste se place derrière sa victime.

En art, comme en politique, les imbéciles sont un obstacle plus gênant que les morts : on a plus de peine à se frayer un chemin à travers leurs rangs

L’art est, comme la prière, une main tendue dans l’obscurité, qui veut saisir une part de grâce pour se muer en une main qui donne.

Ce n’est pas la peine d’avoir du talent à la cinquième ligne si le lecteur ne dépasse pas la troisième.

Connu ou pas, talentueux ou besogneux, un auteur est toujours un sac de nerfs.

L’art abstrait témoigne que l’homme n’a rien à dire, rien à exprimer ni à fixer, s’il se coupe du monde tel que le capte le regard d’un enfant.

Chacun de nous est un désert : une œuvre est toujours un cri dans le désert.

Magnifique et dangereux métier de l’acteur qui consiste à se perdre, puis à se retrouver.

Expliquer une allusion culturelle, c’est comme pisser sur un ver luisant : ça l’éteint.

L’argent est le meilleur bouillon de culture où puissent pulluler la mauvaise foi, la muflerie et la prostitution.

Le public a besoin d’être violé dans des positions rares.

L’art est un produit pharmaceutique pour imbéciles.

L’art est le culte de l’erreur.

Oui, les cours d’art dramatique sont utiles… Pour les professeurs.