Mariage

Les épouses sont pour les jeunes hommes des maîtresses, pour les hommes d’âge mûr des compagnes, et pour les vieillards des gouvernantes.

Le mariage est la mort morale de toute indépendance.

Rester marié devrait être considéré comme un des beaux-arts.

Par le mariage la femme devient libre ; par lui, l’homme perd sa liberté.

Celui qui est passionnément amoureux devient inévitablement aveugle aux défauts de l’objet aimé, bien qu’en général il recouvre la vue huit jours après le mariage.

Le mariage simplifie la vie, mais complique la journée.

Une femme qui n’a jamais vu son mari pêcher à la ligne ne sait pas quel homme patient elle a épousé.

Quel est le rêve qui vaut mieux que la réalité ? rêver qu’on est marié.

Tout mariage est une rencontre dramatique entre la nature et la culture, entre l’alliance et la parenté.

Ne pouvant pas supprimer l’amour, l’Église a voulu au moins le désinfecter, et elle a fait le mariage.

Aucune femme ne fait un mariage d’intérêt ; elles ont toute l’habileté, avant d’épouser un millionnaire, de s’éprendre de lui.

Les mariages ont leur lune de miel ; les veuvages aussi.

Un homme a toujours deux femmes dans sa vie : celle qu’il a épousée et celle qu’elle est devenue.

On se marie par manque de jugement, on divorce par manque de patience, et on se remarie par manque de mémoire.

Le mariage n’est pas un accouplement : c’est un établissement.

Un mariage heureux est une longue conversation qui semble toujours trop brève.

L’art du mariage est de passer de l’amour à l’amitié sans sacrifier l’amour.

Prendre une maîtresse quand on est marié, c’est avoir une résidence secondaire.

Se marier à l’église et à la mairie, c’est ficeler un paquet avec un double nœud, on a tellement peur que ça ne tienne pas !

Le mariage est une communauté composée d’un maître, d’une maîtresse et de deux esclaves, ce qui fait en tout deux personnes.

Une belle-mère, c’est une dame qui donne sa ravissante fille en mariage à un monstre horrible et dépravé pour qu’ils fassent, ensemble, les plus beaux enfants du monde.

Les chaînes du mariage sont si lourdes qu’il faut être deux pour les porter, quelquefois trois.

Quand nous nous marions, c’est pour trouver dans notre femme ce que nous avons inutilement demandé aux femmes des autres.

Se marier, c’est prendre femme Mais la femme de qui ?