Tristesse

Souvent une fausse joie vaut mieux qu’une tristesse dont la cause est vraie.

Nous sommes si aveugles que nous ne savons quand nous devons nous affliger ou nous réjouir : nous n’avons presque jamais que de fausses tristesses ou de fausses joies.

La tristesse vient de la solitude du cœur.

Il n’y a pas de courage triste.

Quelles que soient les larmes qu’on pleure, on finit toujours par se moucher.

Mon existence est une campagne triste où il pleut toujours.

Tout ce qui est triste me paraît suspect.

Qu’il faut avoir peu de penchant à la tristesse pour oser s’égayer sans craindre l’après-gaieté!

Je ne m’ennuie jamais. Mais tout m’ennuie.

Tristesse du réveil. Il s’agit de redescendre, de s’humilier. L’homme retrouve sa défaite : le quotidien.

Le fond de l’ennui ou de la tristesse n’est pas que le temps passe trop vite ou trop lentement, c’est qu’il passe.

La tristesse enveloppe, l’ennui pénètre.

Certaines larmes coulent comme une source jaillit de terre, d’autres, comme déborde une citerne.

La tristesse est le plus grand vice du monde moderne, le monde moderne est triste.

Il n’y a de véritable tristesse que dans la honte ; la honte seule est triste.

Le gruyère râpé tient dans ses fils toute l’harmonie universelle. Un monde sans gruyère serait un bien triste monde.

Souvenons-nous que la tristesse seule est féconde en grandes choses.

Des jeunes gens antisémites, ça existe donc, cela ? Il y a donc des cerveaux neufs, des âmes neuves, que cet imbécile poison a déjà déséquilibrés ? Quelle tristesse, quelle inquiétude, pour le vingtième siècle qui va s’ouvrir !

La tristesse : un appétit qu’aucun malheur ne rassasie.

La philosophie sert d’antidote à la tristesse. Et beaucoup croient encore à la profondeur de la philosophie.

Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.

Sans le mensonge, la vérité périrait de désespoir et d’ennui,seuls le désir et l’oisiveté nous rendent tristes.

Le seul bien qui me reste au monde est d’avoir quelquefois pleuré.