Bonheur

Il vaut mieux que certains soient malheureux plutôt que personne ne soit heureux, ce qui serait le cas si l’égalité était générale.

Le bonheur s’alimente volontiers de malentendus.

Le bonheur compense en intensité ce qui lui manque en durée.

Pour tous ceux qui n’ont pas réussi, gâcher le bonheur des autres, c’est réussir un peu.

Un mélodrame n’est souvent qu’un drame vu par un confrère.

Le bonheur est une potiche posée sur le nez d’un mandarin ivre et qui éternue.

Dans le bonheur d’autrui, je cherche mon bonheur.

Le mal passé en comparaison du présent n’était encore que sucre.

Beaucoup de pourquoi au malheur, pas de pourquoi au bonheur.

Il est bon quelquefois de s’aveugler soi-même. Et bien souvent l’erreur est le bonheur suprême.

Si tu pleures de joie, ne sèche pas tes larmes : tu les voles à la douleur.

Si les gens heureux, comme on prétend, n’ont pas d’histoire, ils feraient bien de ne pas nous la raconter.

Le bonheur a les yeux fermés.

Au-dessus du devoir, il y a le bonheur.

Ce qu’on aime dans un autre, c’est soi, c’est son plaisir, c’est le plaisir qu’on lui donne et qui est encore une forme du nôtre.

On ne devrait pas vivre que pour le plaisir ; rien ne vieillit comme le bonheur.

Le bonheur est bâti sur le sable.

Nous sommes si aveugles que nous ne savons quand nous devons nous affliger ou nous réjouir : nous n’avons presque jamais que de fausses tristesses ou de fausses joies.

C’est un malheur qu’il y a trop peu d’intervalle entre le temps où l’on est trop jeune, et le temps où l’on est trop vieux.

Si on ne voulait être qu’heureux, cela serait bientôt fait. Mais on veut être plus heureux que les autres, et cela est presque toujours difficile parce que nous croyons les autres plus heureux qu’ils ne sont.

Les gens heureux n’ont pas de secrets.

Le bonheur n’existe pas, si l’on n’en a pas la conscience claire.

Il y a un silence du corps et de l’âme : c’est la condition du bien-être.

On n’a que le bonheur qu’on peut comprendre.